Vérification diplômes par RH : comment procèdent-ils en entreprise ?

20 août 2025

En France, la vérification des diplômes reste encadrée par le principe de proportionnalité : seuls les justificatifs strictement nécessaires à l’emploi peuvent être exigés. Pourtant, certaines entreprises réclament systématiquement des copies certifiées, voire contactent les établissements de formation, même pour des postes ne requérant aucun titre spécifique.

Le recours à des prestataires externes ou à des bases de données privées se développe, alors que la législation n’autorise pas la collecte massive d’informations sans l’accord explicite du candidat. Cette pratique expose les employeurs à des litiges, mais la pression pour sécuriser les recrutements ne cesse d’augmenter.

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Vérification des diplômes en entreprise : un enjeu de confiance et de conformité

Au fil du recrutement, la vérification des diplômes s’impose comme un passage obligé pour toute entreprise qui veut s’assurer de la réalité des compétences de ses recrues. La responsabilité de l’employeur est claire : il doit contrôler les qualifications annoncées, surtout lorsque le poste exige un diplôme ou un titre professionnel reconnu par la loi. Les secteurs de la santé, du droit ou de la finance, là où la conformité des titres est inscrite noir sur blanc dans les textes, rappellent à quel point le contrôle des informations du candidat n’a rien d’optionnel.

Dans la réalité, la vérification de l’authenticité des diplômes passe par l’échange direct avec les écoles, universités ou organismes comme l’INFN, ou par la consultation de bases officielles. Le site diplome.gouv.fr permet aujourd’hui d’obtenir des attestations numériques certifiées : un outil de plus en plus utilisé par les entreprises. Pour aller plus loin, certains employeurs font appel à des experts externes, tels que Verifdiploma, pour verrouiller leurs process. Parallèlement, la validation des acquis de l’expérience (VAE) et la VAP 85 ouvrent la porte à l’obtention de titres, dès lors qu’une expérience d’au moins un an est démontrée dans le domaine visé.

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Ici, la confiance nouée entre entreprise et candidat dépend de la capacité des RH à garantir la véracité des affirmations, sans jamais sortir du cadre légal. La loi française impose une limite claire : seules les informations strictement nécessaires pour exercer le poste doivent être collectées, la vie privée du candidat étant protégée à chaque étape. Un équilibre subtil à trouver, entre vigilance et respect des libertés individuelles.

Quelles obligations légales pour les employeurs lors du contrôle des antécédents ?

La vérification des antécédents ne laisse aucune place à l’improvisation. Le code du travail fixe des règles précises : seules les informations en lien direct avec le poste peuvent être demandées au candidat. La CNIL veille à ce que chaque collecte et traitement de données respecte le RGPD : pertinence, justification, durée de conservation limitée, tout est passé au crible.

Préserver la vie privée : voilà la règle. Le contrôle du casier judiciaire ne se justifie que pour des métiers strictement réglementés, comme la sécurité ou le travail auprès des enfants, et toujours avec l’accord formel du candidat. Un permis de conduire pourra être exigé si le poste l’impose, mais jamais sans raison. À chaque étape, l’employeur doit donc s’assurer du bien-fondé réel de ses demandes.

Lorsqu’il s’agit de faire appel à un tiers pour vérifier des références professionnelles ou un parcours universitaire, l’entreprise engage sa responsabilité. Les arrêts de la Cour de cassation et les recommandations de la CNIL rappellent que la confidentialité des données sensibles ne souffre aucune entorse : la moindre faille peut entraîner des sanctions, qu’elles soient administratives ou pénales.

Voici les règles incontournables à suivre :

  • Respect du RGPD : traitement loyal, transparent et sécurisé à chaque étape
  • Limiter les demandes d’informations aux besoins réels du poste
  • Demander un extrait de casier judiciaire uniquement pour les emplois concernés
  • Garantir au candidat son droit d’accès et de rectification des données détenues sur lui

Chaque phase du processus, de la collecte à la conservation, en passant par la transmission, exige une vigilance constante. La législation française, renforcée par le RGPD, place l’équilibre entre sécurité de l’entreprise et respect des droits des candidats au centre de toute stratégie de contrôle des antécédents.

Déroulement pratique : comment les RH procèdent-ils à la vérification des diplômes ?

Dans la réalité du terrain, ce sont les RH qui coordonnent la vérification des diplômes selon un protocole précis. Dès réception du dossier du candidat, chaque titre avancé est passé au crible : on exige systématiquement une copie du diplôme ou du titre professionnel mentionné. Cette étape s’accompagne parfois d’une mise en parallèle minutieuse avec les documents émis par l’établissement d’origine.

L’essor des plateformes spécialisées a changé la donne. Les employeurs consultent désormais diplome.gouv.fr pour s’assurer de la validité des attestations numériques, en particulier pour les diplômes délivrés par des établissements français. Quand il s’agit de titres plus anciens ou de cursus étrangers, des prestataires spécialisés comme Verifdiploma ou VerifCV entrent en scène : ils contactent directement les organismes de formation ou les universités pour confirmer l’authenticité d’un diplôme.

La procédure ne s’arrête pas là. Si un doute subsiste, les RH n’hésitent pas à joindre l’établissement qui a délivré le diplôme : université, école, INFN… Pour les titres issus de la VAE ou de la VAP 85, l’examen des certificats signés par les jurys ou commissions pédagogiques devient incontournable. L’enjeu : que chaque qualification inscrite sur le CV corresponde à une réalité reconnue, tant sur le plan académique que professionnel.

La traçabilité, enfin, reste un pilier du dispositif. Chaque vérification est documentée, dans le respect du secret professionnel et de la réglementation sur la protection des données. Les RH conservent les preuves des contrôles réalisés, en veillant à n’utiliser que ce qui est strictement nécessaire pour évaluer l’adéquation du candidat au poste.

contrôle recrutement

Éviter les erreurs et garantir l’efficacité : conseils pour une vérification conforme et sécurisée

Pour mener à bien la vérification des diplômes, mieux vaut s’appuyer sur des outils éprouvés : diplome.gouv.fr pour les titres certifiés, Verifdiploma ou VerifCV pour les parcours moins classiques ou internationaux. Mais le contrôle ne se limite pas à la simple analyse d’un document : la confrontation des informations auprès de l’établissement d’origine reste la démarche la plus sûre, tout particulièrement pour les diplômes obtenus par VAE ou VAP 85.

Respecter la législation s’impose : RGPD et CNIL interdisent toute collecte de données non justifiée par le processus de recrutement. Avant de contacter une université ou un ancien employeur, il faut impérativement obtenir l’accord écrit du candidat. La protection des données personnelles ne se négocie pas.

Voici les points de vigilance à intégrer à chaque procédure :

  • Tracer toutes les étapes : chaque contrôle doit pouvoir être justifié si un litige survient
  • Décrire précisément les contrôles effectués dans la politique RH de l’entreprise
  • Restreindre l’accès aux données de vérification aux personnes directement impliquées dans le recrutement

Contrôler les références professionnelles complète la vérification des diplômes : cela permet de s’assurer de la cohérence des dates d’emploi, des missions exercées, et de la logique du parcours. À l’inverse, toute collecte abusive ou intrusive expose l’employeur à des sanctions de la CNIL ou à des recours devant les prud’hommes. Maintenir la bonne distance entre efficacité et conformité, voilà l’exigence qui s’impose, à chaque embauche, comme à chaque étape de la vie de l’entreprise.

En matière de recrutement, vérifier n’est pas soupçonner : c’est placer la confiance sur des bases solides, sans jamais franchir la ligne rouge du respect des droits individuels. Demain, la frontière entre sécurité et liberté sera plus surveillée que jamais : mieux vaut s’y préparer, sans faux pas.

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