On ne se réveille pas entrepreneur aguerri du jour au lendemain. Ça se construit, jour après jour, formation après formation. Peu importe le chemin déjà parcouru, continuer à apprendre reste la meilleure arme pour garder le cap et ne pas se laisser distancer par la concurrence. S’informer, se former, ajuster ses pratiques : voilà le trio gagnant pour ne pas stagner. Pour un entrepreneur, perfectionner ses compétences, c’est aussi donner un nouvel élan à son activité. Alors, comment s’y prendre concrètement pour évoluer en continu quand on pilote sa boîte ?
L’ambition d’apprendre, même après avoir lancé son entreprise
Démarrer une aventure entrepreneuriale, c’est accepter de ne jamais tourner le dos à l’apprentissage. Les premiers contrats signés ou les réussites passées ne suffisent pas à garantir la suite. Ce qui donne de l’élan, c’est cette volonté d’aller plus loin. En multipliant les moments dédiés à la formation, on désamorce la routine et on s’offre de véritables respirations professionnelles, tout en injectant ce qu’il faut d’innovation pour rester parmi les meilleurs. Il faut parfois simplement fournir un kbis pour accéder à certains programmes. Prendre le temps de réactualiser son savoir, c’est aussi se préparer à affronter les virages et mutations de son secteur, plutôt que les subir.
Comment se former sans mettre son entreprise sur pause ?
« Trop chargé, jamais disponible, si je pars la boîte s’arrête ». Ce refrain retentit chez beaucoup de chefs d’entreprise. Pourtant, s’accorder du temps pour se former n’a rien d’un luxe inaccessible. Tout commence par la sélection d’une formation vraiment adaptée : compétences recherchées, format (présentiel ou en ligne), coût, compatibilité avec l’emploi du temps… Ensuite, il s’agit de s’organiser, que ce soit en libérant une plage horaire, en déléguant ou en donnant des consignes claires à ses collaborateurs. Loin d’être un détour improductif, cette démarche ramène souvent des outils, des méthodes, des idées concrètes pour mieux avancer. Plusieurs acteurs proposent des formats adaptés, que l’on préfère l’ambiance d’une salle de formation ou le confort du distanciel. Voici quelques pistes à considérer pour s’orienter parmi toutes les offres :
- Organismes de formation dédiés aux professionnels
- chambres de commerces et d’industries
- Écoles de commerce et structures privées axées sur l’entrepreneuriat
Des dispositifs concrets pour ceux qui souhaitent se former
Pour l’auto-entrepreneur, il existe de véritables solutions afin de ne pas payer seul le prix de sa formation. La première étape, c’est de contacter son Fonds d’Assurance Formation afin d’étudier si le parcours visé peut être accompagné. Les démarches débutent bien avant le démarrage du stage,souvent un mois à l’avance. Artisans, commerçants ou prestataires se retrouvent à préparer un dossier solide, quand les professions libérales passent par la plateforme FIFPL. Conserver chaque preuve de présence, chaque facture, devient crucial : sans ces documents, impossible de se faire rembourser. Ce petit détour administratif évite de freiner sa montée en compétences pour des raisons budgétaires.
Pourquoi les entrepreneurs optent-ils autant pour la formation en ligne ?
La formation en ligne a tout pour séduire les indépendants. Plus la peine de traverser la ville entre deux réunions : il suffit d’un ordinateur ou d’un smartphone pour accéder à des modules personnalisés, parfois même sur des horaires décalés. Cette flexibilité, voilà ce qui convainc de nombreux entrepreneurs soucieux de progresser à leur propre rythme sans ralentir leur activité. Les tarifs affichés sont aussi, souvent, plus légers que ceux du présentiel, tout en offrant un choix riche de thématiques ciblées.
Pouvoir suivre une vidéo ou un e-learning rapide dans le train, entre deux rendez-vous, rend l’effort compatible avec le rythme effréné de l’entrepreneuriat. L’offre est vaste : marketing digital, gestion, management, développement personnel… Chacun tire partie d’une formation choisie selon ses enjeux du moment, et actualise sa boîte à outils quand il le décide.
Dans un univers qui évolue sans relâche, rester à jour ne relève plus du choix, mais d’une vraie nécessité pour protéger la dynamique de son entreprise. Une formation bien sélectionnée constitue alors un investissement qui multiplie les retours.
Petite vigilance : l’abondance de plateformes impose de bien vérifier la réputation de l’organisme et le sérieux des intervenants avant de s’engager.
Comment alléger le coût de sa formation quand on est dirigeant ?
Faire progresser ses compétences ne devrait pas rimer avec précarité financière, même quand on gère une PME. Heureusement, plusieurs leviers existent pour ne pas transformer la formation professionnelle en contrainte de budget.
Certains organismes soutiennent activement le développement des entreprises et offrent des aides financières : prise en charge partielle, subventions, prêts… Les chambres consulaires et les collectivités ne manquent pas de proposer des coups de pouce,à condition de remplir les conditions d’accès et d’effectuer les démarches prescrites.
Autre solution : le financement participatif. Plusieurs plateformes de crowdfunding spécialisées dans la formation permettent de réunir les fonds nécessaires et d’impliquer sa communauté autour de son évolution professionnelle.
Pour les patrons indépendants, d’autres dispositifs subsistent : compte personnel de formation, aides dédiées selon des critères sectoriels, voire soutien lié à la pénibilité. Ces options, certes parfois méconnues, peuvent faire la différence et méritent d’être clairement identifiées.
L’entraide entre professionnels joue elle aussi un rôle : il suffit parfois d’un échange dans son réseau pour découvrir un appui financier insoupçonné ou obtenir une mise en relation précieuse.
Les options sont nombreuses pour ne pas rester à quai sur la route de la formation : choisir d’y voir clair, s’informer sans relâche, demander de l’aide si besoin. Rien ne remplace cette dynamique.
Refuser de s’arrêter, continuer à affûter ses compétences, c’est inscrire son entreprise dans le mouvement et préparer des lendemains plus ambitieux. On ne bâtit rien de durable sans cette volonté de remettre le compteur à zéro, encore et toujours, pour aller plus loin.
