Anglais dans quels pays parle-t-on le moins bien ? Décryptage complet

18 octobre 2025

Les classements mondiaux d’anglais placent régulièrement plusieurs pays européens à la traîne, malgré une exposition quotidienne à la langue via les médias et l’éducation. Certains États membres de l’Union européenne, pourtant soumis aux mêmes directives scolaires, affichent des résultats nettement inférieurs à la moyenne.

De grandes métropoles, réputées cosmopolites, présentent parfois des scores étonnamment bas, tandis que des régions moins exposées à l’international atteignent des niveaux inattendus. Les attitudes culturelles, les politiques éducatives et l’Histoire jouent un rôle central dans ces disparités.

L’anglais dans le monde : une langue universelle, mais inégalement maîtrisée

L’anglais règne aujourd’hui sur les échanges internationaux : médias, sciences, entreprises, réseaux sociaux ont fait de cette langue un passage obligé. Pourtant, lorsqu’on se penche sur la réalité du terrain, la maîtrise de l’anglais varie fortement d’un pays à l’autre, selon les contextes éducatifs ou l’histoire linguistique propre à chaque nation.

Impossible d’ignorer le poids du Royaume-Uni ou des États-Unis dans l’imaginaire collectif. Mais au-delà de ces références, l’anglais n’est la langue principale qu’au sein d’un cercle restreint de territoires. La plupart des pays, et notamment ceux de l’Union européenne, intègrent l’anglais à leur système scolaire, mais le niveau atteint par la population reste très disparate.

Pour mieux visualiser les différences, voici quelques tendances marquantes observées sur le continent européen :

  • Dans une large partie de l’Europe centrale et du Nord, l’anglais s’est imposé comme une deuxième langue presque naturelle, en grande partie grâce à une immersion précoce via la culture populaire et les médias étrangers non doublés.
  • Dans d’autres régions, la langue nationale occupe une place si forte qu’elle marginalise l’usage quotidien de l’anglais. L’Europe du Sud illustre bien ce phénomène : l’anglais y reste souvent cantonné au champ scolaire.

Au final, la géographie ne suffit pas à expliquer les écarts. Entre politiques éducatives, place donnée aux langues étrangères, ouverture sur l’international et ressources accessibles pour apprendre, la réalité est faite de contrastes parfois saisissants.

Quels pays rencontrent le plus de difficultés avec l’anglais ?

Le contraste saute aux yeux en Europe : là où le Nord affiche des compétences élevées, le Sud et l’Est peinent à suivre. La France, l’Espagne et l’Italie, malgré des années d’enseignement obligatoire, restent souvent en bas de classement selon les enquêtes internationales sur les compétences linguistiques.

Pourquoi ces difficultés persistent-elles ? Plusieurs explications reviennent régulièrement : l’anglais reste peu présent dans la vie quotidienne, les médias et les espaces publics privilégient la langue nationale, et l’enseignement scolaire favorise encore souvent la théorie au détriment de l’oral.

Quelques données concrètes illustrent ce paysage :

  • En France, près de la moitié des adultes avouent ne pas être à l’aise pour échanger en anglais, même sur des sujets simples.
  • Espagne et Italie affichent un profil similaire : peu d’occasions de pratiquer hors de l’école, méthodes d’enseignement peu interactives, accès restreint à des ressources en anglais.

On retrouve le même schéma dans des régions où la pratique de l’anglais reste marginale. Faible mobilité, peu de séjours à l’étranger, poids de la culture nationale : tous ces éléments freinent l’acquisition durable de la langue, même si les outils numériques et les plateformes d’apprentissage en ligne se multiplient.

Zoom sur les villes et régions où le niveau d’anglais surprend

Le niveau d’anglais ne se limite pas à une simple question nationale. D’une ville à l’autre, d’une région à la suivante, les écarts sont parfois vertigineux. Dans le sud de l’Europe, la fracture est nette entre les grandes capitales et les zones moins urbanisées. Paris, Madrid, Rome : ces métropoles dépassent souvent la moyenne nationale, portées par la présence d’universités et de sièges d’entreprises internationales où l’anglais devient incontournable.

Mais la dynamique s’inverse dès qu’on s’éloigne des centres urbains. Dans de nombreuses villes moyennes ou territoires ruraux, l’accès à des cours d’anglais hors école reste limité. Peu d’expositions à la langue, rares opportunités de séjour linguistique, nécessité réduite de parler anglais au quotidien… Le progrès s’en ressent. Les chiffres sont parlants : dans le nord de la France (Hauts-de-France, Grand Est), le niveau d’anglais reste faible ; à l’inverse, Barcelone ou Milan tirent profit de leur lien avec le secteur touristique et enregistrent des progrès notables.

Pour mieux cerner ces variations, on peut distinguer deux grandes tendances :

  • Dans les capitales, le taux de compétence en anglais grimpe parmi les jeunes professionnels et les étudiants venus de l’étranger.
  • Dans les régions rurales, la langue anglaise reste peu présente, et la progression s’en trouve ralentie.

La mobilité et l’ouverture internationale jouent aussi leur rôle. Des villes connectées telles que Lisbonne ou Varsovie voient émerger une nouvelle génération à l’aise en anglais, portée par les échanges universitaires et professionnels. Les métropoles deviennent ainsi de véritables laboratoires, où l’anglais s’expérimente et s’apprivoise au quotidien.

Main plaçant drapeaux anglais sur une carte du monde avec points d

Attitudes et perceptions : pourquoi l’anglais reste un défi pour certains pays ?

Apprendre l’anglais ne relève pas seulement de la technique ou du matériel pédagogique. L’histoire, la culture et même l’orgueil national entrent en jeu. En France, la valorisation du français et de ses grandes œuvres, la place de la langue dans la sphère publique, une forme de méfiance à l’égard de l’influence anglo-saxonne : tout cela limite l’ouverture vers l’anglais. L’Espagne et l’Italie connaissent des dynamiques proches, marquées par une forte identité linguistique.

Dans plusieurs États européens, le niveau d’anglais progresse lentement. La langue garde une réputation d’obstacle difficile à franchir. Beaucoup gardent en mémoire des cours scolaires centrés sur la grammaire, avec peu de pratique orale. Même si les méthodes évoluent, la diffusion reste encore inégale.

Quelques blocages psychologiques s’ajoutent à ces freins culturels :

  • Les stéréotypes persistent : beaucoup s’imaginent que seuls les élèves “doués” peuvent progresser, ce qui décourage nombre d’apprenants.
  • La peur de se tromper, de mal prononcer ou de perdre la face bride la prise de parole et la progression.

Le déclic passe aussi par la motivation. Si la vie professionnelle ou sociale n’impose pas l’anglais, pourquoi s’efforcer d’apprendre ? À l’inverse, une exposition fréquente à la langue, dans les médias, les voyages, le travail, rend l’effort naturel et gratifiant. En matière d’anglais, la confiance, l’envie de réussir et le goût du défi pèsent souvent autant que les méthodes d’enseignement.

Au final, la maîtrise de l’anglais ne se résume pas à une question d’école ou de bonnes notes. C’est un terrain de contrastes, d’habitudes et d’envies, qui continue de dessiner une Europe à plusieurs vitesses, mais aussi une promesse pour celles et ceux qui choisissent de franchir la barrière de la langue.

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